État des eaux littorales

Les masses d’eau littorales sont divisées en masses d’eau côtières et en masses d’eau de transition (eaux de surface situées à proximité des embouchures de rivières, partiellement salines mais qui restent fondamentalement influencées par des courants d’eau douce). En Guadeloupe, aucune masse d’eau de transition n’a été définie.

Système d’évaluation des masses d’eau côtières

L’état d’une masse d’eau côtière est déterminé par deux éléments principaux :

  • un état écologique
  • un état chimique
Système d’évaluation des masses d’eau côtières (MECOT)

1 Le classement des masses d’eau par rapport au paramètre « chlordécone » est réalisé d’un point de vue environnemental et non en fonction des normes sanitaires en vigueur sur l’eau destinée à la consommation humaine.
2 Une partie des éléments devant être utilisée pour l’évaluation globale de l’état hydromorphologique n’était pas encore acquis lors de l’établissement de l’état des lieux de 2019.
3 La liste est établie à l’échelle européenne et n’est donc pas spécifique à la Guadeloupe. De ce fait, de nombreuses substances utilisées localement ne rentrent pas dans l’évaluation de l’état chimique.

État écologique

Il correspond à la qualité de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Il s’établit sur la base d’un écart à des « conditions de référence » (conditions représentatives en l’absence ou la quasi-absence de perturbations liées à l’activité humaine). Il est déterminé à partir de l’évaluation de différents éléments de qualité :

  • des éléments de qualité biologiques
  • des éléments de qualité physico-chimiques, qui interviennent essentiellement comme facteurs explicatifs des conditions biologiques
  • des polluants spécifiques de l’état écologique (substances déversées en quantités significatives dans un bassin hydrographique), qui sont susceptibles d’influencer le fonctionnement des écosystèmes (de manière complémentaire aux molécules suivies pour l’état chimique)
  • des éléments de qualité hydromorphologiques, qui influencent le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Ces éléments ont moins d’incidence sur les calculs que les autres éléments de qualité. Ils servent uniquement à confirmer le très bon état écologique d’une masse d’eau.

Une matrice d’agrégation entre ces différents états fournit ensuite l’état écologique selon la règle dite du paramètre le plus déclassant.

Pour définir l’état écologique, chaque masse d’eau est ainsi classée dans l’une des 5 classes suivantes :

État chimique

Il est déterminé par mesure de la concentration de 53 substances polluantes (ou familles de substances) présentes dans l’eau et au regard du respect des normes de qualité environnementale (NQE), par le biais de valeurs seuils. Cette liste comprend des métaux lourds, des pesticides et des substances d’usage industriel.

L’état chimique est défini par l’une des 2 classes de qualité suivantes :

Synthèse de l’état des masses d’eau côtières

11 masses d’eau côtières ont été définies pour la Guadeloupe et Saint-Martin.

L’évaluation de l’état de ces masses d’eau lors du dernier état des lieux de 2019 a été réalisée conformément au guide technique relatif à l’évaluation de l’état des eaux littorales édité par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) en février 2018 et à l’arrêté « évaluation » du 27 juillet 2018 modifiant l’arrêté du 25 janvier 2010.

L’état environnemental des masses d’eau côtières ne doit pas être confondu avec les résultats du contrôle sanitaire des eaux de baignade, qui porte principalement sur des aspects microbiologiques).

Synthèse de l’état écologique des masses d’eau côtières (résultats de l’EDL 2019)
Synthèse de l’état chimique des masses d’eau côtières (résultats de l’EDL 2019)

Analyse des déclassements de l’état des MECOT

L’état d’une masse d’eau peut être déclassé par un ou plusieurs éléments.

Pour l’état écologique, les éléments principaux causant le déclassement des MECOT sont :

Pour l’état chimique, aucun déclassement de MECOT n’a été constaté.

Évaluation globale des MECOT

Lors de l’état des lieux des masses d’eau de 2019, aucune MECOT n’était conforme à l’objectif de bon état imposé par la DCE. On peut noter deux causes majoritaires à ces déclassements :

  • la présence de chlordécone, molécule qui n’est plus utilisée aujourd’hui mais qui persiste dans l’environnement
  • la dégradation des récifs coralliens, dont l’origine principale supposée est liée aux dysfonctionnements des
    stations de traitement des eaux usées.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le rapport de l’état des lieux 2019 en cliquant ici.

Financement

Le suivi DCE des masses d’eau côtières ≈ 300 000 € / an.

L’OFB finance ce suivi à hauteur de 80 % et l’Office de l’Eau Guadeloupe à hauteur de 20 %