Salinisation des captages en Grande-Terre et à Marie-Galante

Publié le 29.08.2022

Ressource en eau

L’état des lieux (EDL) des milieux aquatiques mené en 2019 par l’Office de l’Eau, en partenariat avec le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), avait permis de mettre en évidence des phénomènes de salinisation des eaux souterraines en Grande-Terre pouvant être associés localement à des avancées de l’intrusion saline.

La vulnérabilité de la nappe sur les Plateaux du Nord et de l’Est de la Grande-Terre conjuguée, ces dernières années, à l’augmentation des prélèvements par forage pour l’alimentation en eau potable font craindre une dégradation progressive de la situation. Il en est de même sur Marie-Galante, où la baisse observée du niveau d’eau de la nappe appelle également à une vigilance particulière vis-à-vis de l’intrusion saline.

Les exploitants concernés ont été alertés de la situation. Il leur a été demandé de prendre rapidement des mesures pour optimiser l’utilisation de leurs captages et tenter d’inverser la tendance. Si la réduction des prélèvements sur les forages impactés par un phénomène de salinisation est d’ores et déjà envisagée, il conviendra, à terme, de mobiliser de nouvelles ressources en eau pour alimenter en eau potable le nord de la Grande-Terre et préserver la nappe.

*Évolution des prélèvements réalisés entre 2019 et 2021 sur les captages impactés par le phénomène d’intrusion saline (sources : Office de l’Eau et BRGM)*

Par ailleurs, pour comprendre et déterminer les origines possibles de la salinisation de ces ressources en eau, une mission a été proposée par le BRGM. Cette étude, d’un montant de 176 100 € (financé par l’OFB, le BRGM, l’Office de l’Eau, la CCMG et le SMGEAG), a été lancée en juin 2023 pour une durée de 18 mois.

Elle doit permettre :

d’identifier des marqueurs chimiques/isotopiques, pour déterminer les contributions de chaque paramètre impactant ;
de mieux comprendre les causes de cette salinisation, pour mieux gérer les ressources en eau impactées, en apportant des solutions de gestion opérationnelle.

Pour cela, 41 ouvrages souterrains feront l’objet de mesures physico-chimiques. De plus, sur 16 de ces ouvrages, 2 campagnes de prélèvements d’eau souterraine seront réalisées (en saison des pluies et en période de carême) et les échantillons d’eau prélevés seront analysés en laboratoire.